Étude et nuit blanche : 3 conseils pour réconcilier ces pires ennemis.
Est-il important de dormir pour bien apprendre ? En effet, en tant qu’enseignant, je suis très souvent confronté à des remarques venant des étudiants ou des élèves du type : « Je ne comprends pas, monsieur, j’ai étudié toute la nuit, j’ai fait une nuit blanche pour réussir votre examen et là, je me rends compte que je suis encore en échec malgré tous les efforts que j’ai entrepris ! ».
Il est normal pour un apprenant de penser que plus il passera de temps à étudier, plus ce sera efficace et mieux il réussira. Malheureusement, le cerveau, qui est le centre de la compréhension et de l’acquisition des connaissances, possède un mécanisme propre qui demande du temps.
Ce mécanisme nécessite notamment de bonnes nuits de sommeil comme nous allons le voir dans les paragraphes suivants.
L’hippocampe travaille : mieux on dort, mieux on apprend !
Lorsque nous dormons, l’hippocampe, qui est une partie du cerveau, travaille assidûment. En effet, toute la journée nous accumulons des connaissances, des observations, des sensations et des émotions. C’est la nuit, que le tri s’opère via l’hippocampe.
Durant notre sommeil, les informations qui ont été accumulées toute la journée sont présentées au cerveau. Celui-ci doit décider s’il souhaite garder l’information ou s’il faut jeter l’information (tout ne peut être stocké). Nous avons donc environ 50 % de (mal)chance de ne pas enregistrer une information même si elle est importante.
Mais ce mécanisme est bien rodé. En effet, si une information arrive plusieurs fois dans un laps de temps relativement court, cela signifie, pour le cerveau, que cette information est importante. La publicité en est un exemple. En effet, pourquoi retenons-nous les slogans publicitaires ? La réponse est relativement simple : ils sont courts et sont répétés très souvent.
Notre cerveau retient donc d’autant mieux une information courte mais répétée plutôt qu’une information longue et rencontrée qu’une seule fois. Il est donc important d’étudier souvent mais peu plutôt que d’étudier longtemps et une seule fois.
Et puisque le tri de l’information se déroule pendant notre sommeil, on comprend mieux pourquoi une bonne hygiène de sommeil favorise la rétention des connaissances.
Respecter son rythme pour dormir et apprendre efficacement
Un sommeil de qualité ne peut être atteint que si nous respectons notre propre rythme de sommeil. En réalité, nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil. Certaines personnes ont besoin de plus dormir que d’autres. Cela s’explique par le fait que nous avons tous des besoins biologiques différents.
De manière statistique, on peut toutefois donner une indication sur la durée qualitative d’une bonne nuit. Pour un élève âgé entre 14 et 17 ans, la durée du sommeil doit être comprise entre 8 et 10 heures. Pour un étudiant âgé entre 18 et 25 ans, la durée d’une nuit doit être comprise entre 7 et 9 heures.
Ces données sont des moyennes statistiques. Il est possible que vous ayez besoin de dormir une heure de plus ou de moins pour être en forme le lendemain.
Il faut également prendre en compte un autre paramètre : les difficultés d’endormissement qui sont relativement fréquentes chez les jeunes.
Nos conseils pour mieux s’endormir et favoriser l’apprentissage !
L’endormissement est la première étape du sommeil. Il est donc primordial de pouvoir s’endormir sereinement et le plus rapidement possible. Ce paragraphe aborde différents points d’attention qu’il est conseillé de respecter pour avoir une bonne nuit de qualité.
Premièrement, il faut instaurer un rituel du coucher et le respecter sur le long terme. En effet, le fait de répéter des mêmes gestes sur une longue période permet de se conditionner au sommeil. Ce rituel permet de raccourcir considérablement la durée d’endormissement.
Bien entendu, on évitera de manger au lit, de regarder des écrans comme la télévision, le téléphone, la tablette… En effet, ces appareils émettent une lumière bleue qui stimule notre cerveau en lui faisant croire faussement qu’il fait jour et qu’il faut rester actif. Le lit doit rester un endroit privilégié. Il doit être réservé à l’intimité et au sommeil.
Il est également important d’écouter son corps. En effet, lorsque la fatigue se fait sentir, nos yeux piquent et nous bâillons. Ces signaux doivent être considérés comme un avertissement : le corps se prépare à s’endormir.
Autant que possible, il faut éviter le café, le thé, la vitamine C, les sodas et autres boissons énergisantes qui sont des excitants. Mieux vaut ne plus pratiquer d’activité physique au moins 1 heure avant d’aller dormir. Dans le même ordre d’idées, il est conseillé d’éviter les repas trop copieux.
Par contre, il est conseillé de favoriser les activités reposantes avant le coucher comme la lecture, la relaxation et les bains tièdes.
Finies les nuits blanches avant un examen : bien dormir c’est bien apprendre !
Comme on l’a vu, dormir est primordial pour bien apprendre. Il faut donc respecter les besoins biologiques qui nous permettent de passer des nuits de qualité. Plus notre sommeil sera qualitatif et plus le travail de l’hippocampe sera bénéfique.
La rétention des connaissances et la compréhension des matières étudiées résultent d’une bonne hygiène de sommeil.
Il faut donc bannir les nuits blanches et les journées d’étude interminables car le cerveau à besoin de régularité.
Mieux vaut étudier souvent et sur de courtes périodes !
Et s’il est tard et que l’examen est demain matin, mieux vaut une bonne nuit de sommeil. En effet, une nuit blanche contribuerait à être en mauvaise forme le lendemain et de ne pas savoir répondre aux questions posées car le cerveau n’aura pas le temps de trier l’information accumulée. Par contre, si on se repose en ayant moins étudier, on pourra mieux répondre aux questions pour lesquelles l’étude a été efficace.
En résumé : la nuit porte conseil !
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